Ramallah, Ma’an - A l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies, l’association du Club des prisonniers palestiniens a déclaré dans un rapport publié mardi 20 novembre que les autorités d’occupation israéliennes avaient arrêté 908 enfants palestiniens de moins de 18 ans depuis le début de l’année 2018 jusqu’à fin octobre dernier.
Dans ce rapport, elle a rappelé un ensemble de violations commises par les autorités d’occupation contre les enfants, qui commencent dès le premier instant de leur arrestation en les arrachant à leur sommeil d’une manière brutale et en les kidnappant de leur domicile à des heures tardives de la nuit.
L’Association a rappelé le cas de dizaines d’enfants qui, courant 2016, on été blessés par les forces d’occupation israéliennes, lesquelles ont ouvert le feu directement et délibérément sur eux avant leur arrestation.
Ajoutant à cela que, pendant le transfert vers les centres d’interrogatoire et de détention, les enfants sont frappés, intimidés et humiliés et restent sans manger ni boire pendant de longues heures. Cela pour leur arracher des aveux sous la pression et les menaces. Ces enfants seront ensuite jugés par contumace, en imposant à leur famille des amendes élevées.
Les violations se poursuivent contre les enfants pendant leurs périodes de détention, notamment en privant l’enfant de terminer ses études, en privant certains d’entre eux de la visite de leur famille, voire d’obtenir un traitement approprié pour enfants souffrant de maladies nécessitant des soins intensifs et un suivi médical.
Depuis 2015, la question des enfants prisonniers a été marquée par de nombreux changements, notamment par l’adoption de plusieurs lois ou projets de lois racistes, qui ont pour effet d’imposer des peines sévères aux enfants, parfois plus de dix ans, voire une peine d’emprisonnement à perpétuité.
La négligence médicale est une des politiques israéliennes à laquelle sont confrontés également les enfants dans les centres de détention israéliens. Cette année, l’enfant Hassan al-Tamimi, de Deir Nizam, victime de cette négligence, a perdu la vue pendant sa détention.
L’association du Club des prisonniers palestiniens a déclaré qu’environ 270 enfants sont actuellement détenus par les autorités d’occupation israéliennes dans les centres de détention de Megiddo et d’Ofer et qu’un certain nombre d’enfants Jérusalémites sont détenus dans d’autres centres de détention spécialisés.
L’association du Club des prisonniers palestinien a de nouveau appelé les organisations internationales de défense des droits de l’homme à redoubler d’efforts pour protéger les enfants palestiniens, en particulier le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
Traduction : Moncef Chahed pour l’AFPS